L’Apiculteur, de Maxence Fermine, comme un haïku romanesque
On ne peut pas sans incertitude qualifier ce livre de roman. Il raconte une histoire, mais la disposition spatiale du texte et la teneur poétique du récit rendent ce livre difficilement définissable en termes de genre littéraire, elles le rapprochent, risquerais-je de dire, d’une forme poétique. Cet aspect fait sa première force !
L’œuvre mêle l’univers des abeilles, le soleil de Provence, la lumière brûlante de l’Afrique, la peau dorée d’une femme, et porte comme essence l’or et tout le lexique qui lui est lié.
Nous suivons le rêve d’un jeune apiculteur, Aurélien Rochefer, celui de trouver de l’or, sans relâche. Cet or, c’est le miel, la vie, une femme tutélaire et érotique. Car tout le récit fait prédominer les sens, les sensations délicieuses, les tableaux colorés et lumineux à travers lesquels nous voyageons, chaque fois qu’Aurélien s’élance un peu plus loin dans son rêve, dans sa douce folie.
Le livre peut se lire d’une traite, en l’espace d’une petite heure seulement, et nous berce comme un voyage poétique parmi les abeilles, dans la chaleur, la lumière et l’or.
Je connais quelques apicultrices qui en apprécieraient la lecture……