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1 février 2015

Un très bon classique : Thérèse Raquin d’Emile Zola, 1867

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Oui, un classique romanesque ! Une bête féroce faite de mots et de papier qui mérite réellement une lecture ! Je l’ai lu parce que je le devais à ma culture littéraire. Mais en vérité j’y ai pris beaucoup de plaisir ! Bien sûr, quelques pages m’ont un peu encombrée car Zola ne fait pas l’économie d’une description approfondie, et puisqu’il est question pour lui d’entrer dans l’analyse de la conscience, des pulsions et du tempérament de l’individu, sa plume gratte en profondeur les noirceurs de l’âme.

Zola, par la force de son style, des images symboliques, de sa capacité à transcrire les fureurs des ébats, les frustrations existentielles, les ambitions médiocres, et l’atmosphère délétère d’une famille de petits commerçants, donne de la chair et des lueurs affreuses aux personnages. Ce roman écrit la douleur, le sexe, la maladie, l’humidité, les engourdissements, et surtout le remords dévorant qui brise les aspirations intimes.

Thérèse, fille adoptive de Madame Raquin, épouse son cousin, Camille, fils de la vieille Raquin. Camille est frêle, maladif et son existence se résume aux caresses mortifères de sa mère, soucieuse de garder en vie ce fils adoré mais tellement fragile. Thérèse, contrainte de vivre auprès d’eux, se renferme par trop de silences, de tendresses maternelles et d’odeur de médicaments. Elle se ternit  et se change profondément pour rester à sa place, et comme pour s’échapper, s’enferme dans le rôle d’une fille sage, modeste et discrète.

Mais Thérèse est une femme brûlante, contrainte de s’éteindre pour  vivre. Son tempérament est tu, secret, presque oublié. Un jour, Camille amène un camarade de bureau, Laurent, préoccupé par le souci d’entretenir une vie molle, facile, sans efforts. Il jette son dévolu sur Thérèse.

Cette relation passionnelle révèle au grand jour les instincts des personnages, et particulièrement celui de la jeune femme qui se montre diablesse et brutale dans la libération des sens et du corps. Laurent lui-même  prend peur mais se voit irrémédiablement attaché à cette femme qui le tient par les ardeurs qu’elle manifeste. Laurent est submergé par les sens et n’entrevoit dès lors aucune issue sinon celle de son mariage avec Thérèse car les entrevues sont difficiles, risquées, et les empêchements l’éloignent de son amante.

Mais voici qu’une réponse se profile : Camille doit disparaître. Cet obstacle, ce piètre bonhomme médiocre, doit-il les contraindre, par sa présence, de ne plus se voir ? Laurent et Thérèse vont donc songer à l’horrible, à l’impardonnable : tuer Camille, le mari.

Le roman prend alors un tournant encore plus sombre qu’il ne le semblait alors, et Zola nous entraîne dans le meurtre, la morgue, les affres du crime, le désespoir irréductible que vivent les deux amants. Le dénouement se profile comme une psychose en duo, et en duel, car les amants vont payer et se faire payer très cher le crime et la désillusion qui naissent malgré les désirs passés.

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Zola écrit le tourbillon du vice, la chute angoissée vers la perte ultime. La jouissance elle-même est alors un sombre présage qui perd les deux amants dès lors qu’ils se touchent. Ils se perdent dans les pulsions, les désirs et tombent dans l’échec absolu, la folie.

C’est l’écriture de la mort, du désir, de la chair, de l’instinct et du malheur. Le style, sensuel et brutal, est comme une Vénus pleine de boue.

Si le roman a fait l’objet de polémiques et de critiques virulentes, c’est parce que l’auteur a su montrer et exacerber les ténèbres de la conscience. Mais Thérèse, victime d’une vie qu’elle ne pouvait supporter, touche, au fond, le cœur, malgré sa lâcheté et son vice.

Sombre, féroce, érotique, sinistre, sublime. 

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