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21 juin 2015

L’amant de Marguerite Duras, 1984.

L’amant…. vaste sujet…très  intimidant ! 

Ce très beau roman participera largement à la postérité de l’auteur. On le définit comme roman autobiographique ou autofiction. L’auteur mêle des épisodes de sa vie à l’imaginaire, pour faire la lumière sur ce qui s’est vécu sans qu’elle s’en soit rendu compte, pour révéler les événements et les émotions passés sous silence, comme des bribes de mémoire enfouies.

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Marguerite Duras part d’une image séminale pour l’écriture, d’une photo qui n’a pas été prise d’elle mais qui aurait pu être d’importance, celle de ses quinze ans, sur le bac qui traverse le Mékong, en Chine. Une toute jeune fille de la colonie blanche, et ce jour-là, bientôt, une femme. Le visage innocent mais dévoilant déjà la figure du désir, du féminin, trahissant  aussi la souffrance de toute une vie à venir, « un visage détruit » avant la vie.  L’image ambigüe d’une adolescente  au chapeau d’homme et aux chaussures lamées qui, sur ce bac à travers le grand fleuve, « dans une saison unique, chaude, monotone », rencontre celui qui va être son amant, un homme chinois, milliardaire, tremblant et timide, sortant d’une limousine noire et s’avançant vers un amour douloureux.

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 L’amant est un personnage qui révèle en miroir le désir de la jeune fille de vivre le déshonneur et la jouissance physique, d’être  admirée et  payée pour le don de son corps.
Mais le récit n’est pas une histoire d’amour ou de sexe, bien qu’elle évoque l’amour et l’abandon érotique; c’est une œuvre à la fois cohérente et fragmentée sur l’univers de l’enfance, sur le sentiment du tragique et de la violence, des images successives d’une famille animale, suffocante et dévergondée, celle de l’auteur, celle de la jeune fille.

 

La mère de la jeune fille : une femme tourmentée, folle peut-être ou proche de l’être. L’amour de Marguerite et sa honte tout en même temps. Duras livre un roman sur la honte d’une famille, endettée, déchirée, profondément déchirée par le déséquilibre maternel, par l’absence du père, par la cruauté de voyou qu’est celle du frère aîné, figure de la mort, présence mortifère pour tous.

Duras fait de son double de l’enfance un personnage lucide et emporté dans la découverte de la jouissance, emporté aussi dans le désespoir d’une existence qui très tôt se fragmente, devient un désert. La  volonté de devenir écrivain nait, évoquée quelques fois : écrire des livres comme pour sortir de cette vase affective et familiale. 

 

Duras décrit l’enfance avortée, le désir naissant et le naufrage familial à travers ce qu’elle nomme une « écriture courante » : « celle qui ne montre pas, qui court sur la crête des mots, celle qui n’insiste pas, qui a à peine le temps d’exister. Qui jamais ne coupe le lecteur, ne prend sa place. Pas de version proposée, pas d’explication. » (Entretien pour Le Nouvel Observateur).

(et pour une présentation directe de l'oeuvre par Duras : http://www.ina.fr/video/CPB84055480 )

Tâche périlleuse pour moi que de rendre compte de cette œuvre sans avoir l’impression de la trahir, d’en être loin,  tant elle est belle, tant sa narration est particulière, tant les mots de Duras sonnent juste et fort ! Auteur du nouveau roman, courant littéraire du XXème siècle,  elle offre une œuvre unique, véritablement magistrale, poétique, émouvante et brutale tout ensemble. 

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